Orne , terre de justes ? 1942-1945


 

Le père Claude Boitard nous présente le cadre de cette réflexion : "L'été dernier, la France s'est souvenue des événements douloureux survenus entre l'été 1942 et la Libération. Il a pu se passer chez nous que, après avoir été raflés ou pourchassés, après avoir dû passer par des camps de rétention aux conditions affreuses, 76 000 Juifs vivant en France ont été mis à mort dans les camps d'extermination nazis. Parmi eux, 11 000 enfants. On peut en ce moment approcher de plus près cette réalité en allant visiter l'exposition que les Archives Départementales consacrent à la petite Edith Bonnem et à sa famille qui vivaient à Alençon ou dans les environs.

C'est assez récemment que l'attention s'est portée sur cet autre aspect de la réalité : des Juifs vivant en France  trois quarts étaient encore en vie à la Libération. Le nombre est remarquable, comparé à celui d'autres pays d'Europe occupée beaucoup  moindre. Comment l'expliquer ? C'est l'objet du prochain Grand Café-Théo qui reprend avec cette question.

Un des facteurs, mais pas le seul, qui rend compte de ce véritable sauvetage, c'est la réaction de personnes ou de familles qui ont accueilli - et souvent caché - des Juifs pour les faire échapper aux poursuites de la police française aux ordres des Occupants. Après un exposé historique qui resituera les choses dans leur contexte, des faits de sauvetage qui se sont passés dans l'Orne seront rapportés par des témoins de témoins. Dans le contexte, ce qu'ont fait les personnes qui ont pris le risque d'accueillir et de cacher des adultes ou des enfants juifs constitue de vrais actes de Résistance. A côté d'associations comme la Cimade fondée à cette époque et toujours sur la brèche, des institutions de l'Eglise Catholique ont joué dans ces sauvetages un rôle important. "